Des câbles supraconducteurs
pour une énergie
européenne propre

La supraconductivité est un phénomène qui se produit lorsque des matériaux spécifiques sont refroidis à des températures très basses, ce qui permet d’éviter toute perte de résistance.

Les câbles supraconducteurs sont prometteurs en raison de leur rendement élevé, de leur taille compacte et de leur impact réduit sur l’environnement. Le projet SCARLET exploitera ces avantages en développant des câbles qui transfèrent des puissances très élevées dans des conducteurs de très petite taille. L’objectif est d’amener la technologie à la dernière étape de qualification avant la commercialisation.

SCARLET a obtenu un financement du programme de recherche et d’innovation Horizon Europe de l’Union européenne pour une durée de quatre ans et demi. “Nous sommes très heureux que la Commission européenne reconnaisse le potentiel d’utilisation des câbles supraconducteurs dans le futur réseau électrique. C’est une opportunité et maintenant notre responsabilité d’amener cette nouvelle technologie de câble d’énergie à des niveaux de performance commerciale”.  En fin de compte, nous allons permettre l’approvisionnement de l’Europe en énergie renouvelable à un coût nettement inférieur à ce qui est possible aujourd’hui”, déclare le coordinateur du projet, Niklas Magnusson, de SINTEF Energy Research, en Norvège.

Des objectifs de recherche ambitieux

Les 28 et 29 septembre, les partenaires se sont réunis à l’Institute for Advanced Sustainability Studies à Postdam pour la réunion de lancement du projet. Au cours de cette première réunion, les participants ont planifié en détail les tâches et les développements du projet.

Ils ont examiné l’ensemble des effets des câbles supraconducteurs, car leurs propriétés ouvrent la voie à des économies de coûts au-delà des câbles eux-mêmes.

Par exemple, la capacité de transport de courant élevée des câbles permet de réduire le niveau de tension, ce qui se traduit par des équipements plus petits et beaucoup moins coûteux dans les parcs éoliens en mer.

Une autre nouveauté à développer est le transport de l’électricité et de l’hydrogène dans le même pipeline. Ces objectifs ambitieux nécessitent des recherches intensives dans les années à venir de la part des partenaires industriels Absolut System, ASG Superconductors, Nexans, RINA Consulting, SuperGrid Institute, SuperNode et Vision Electric Super Conductors, ainsi que des instituts de recherche et des universités ESPCI, IASS, RSE, SINTEF, IEE Slovak Academy of Sciences, University of Bologna et WavEC.

Vers une norme internationale

Le projet SCARLET s’appuie sur les travaux antérieurs de l’IASS et de ses partenaires européens sur les liaisons supraconductrices de haute puissance, explique Adela Marian, chercheuse à l’IASS : “L’accent sera mis sur les activités de normalisation, qui garantiront que l’expérience acquise dans le cadre du projet servira à établir une norme internationale pour les câbles supraconducteurs de haute puissance.” Les recommandations seront transmises à la CEI, l’organisation internationale qui prépare et publie des normes pour toutes les technologies électriques.

Ce projet a reçu un financement du programme de recherche et d’innovation Horizon Europe de l’Union européenne dans le cadre d’une convention de subvention. No. 101075602.

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